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27 avril 2017

Malbouffe s'en va en guerre

Daronne : Alors, les garçons, vous vous êtes débrouillés pour le déjeuner aujourd'hui ?
Fiston1 : Oui oui ; moi, j'ai fini le poulet (fermier d'auvergne, je précise) et le riz (basmati bio, je précise aussi).
Fiston2 : Et moi, j'ai mangé des nouilles chinoises lyophilisées.
Fiston1 : Rhhôôô la chance !

Chacun ses goûts, après tout...

Nouilles chinoises

 

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24 avril 2017

Homo politicus

   Plusieurs réflexions me viennent à l'esprit en ce lendemain de premier tour...
Maintenant que c'est passé, je peux officiellement annoncer (ou faire croire...) que j'ai voté blanc. Pourquoi ?
Je n'ai jamais eu de conscience politique. Enfin... elle se resume à "p'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non" (je n'ai pas d'origines normandes pourtant...).

Le nucléaire ? P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non...
La dépénalisation du cannabis ? P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non...
L'euthanasie ? P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non...

Faut que je me magne de finir cet article parce que j'ai pas que ça à faire et que je vais être en retard à l'aquagym ? P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non...

   J'ai toujours écouté les différents avis de chacun, et à chaque fois, je suis un peu pas toujours d'accord avec les uns, et un peu pas toujours d'accord avec les autres. L'ambidextre de la politique, c'est moi. Est-ce parce que j'avais un parent "de chaque côté du fleuve" ? Peut-être.
   Cette sorte de non-opinion politique a l'avantage de mettre tout le monde d'accord : j'ai tort. - T'as voté blanc ? Mais faut pas faire ça ! Le gusse, il ne sait même pas pour qui j'aurais voté, mais j'ai tort.
A-t-on le droit dans ce pays de ne pas avoir de conscience politique ?
   Aussi, pour calmer les esprits, j'ai coutûme de dire que je suis du centre. J'ai pris la droite, j'ai pris la gauche, j'ai mélangé, et ça a donné ça. Mais l'émulsion, ce n'est pas un parti, c'est la base de la mayonnaise, et ça ne prend pas toujours.

   Alors si, en fait, j'ai des opinions... sur ceux qui ont des opinions : je trouve que les gens de gauche sont intolérants à d'autres opinions que la leur, que les beaux bobos bios ont l'impression d'avoir inventé la machine à cambrer les bananes alors qu'ils n'ont rien inventé du tout, que les gens de droite sont de mauvaise foi, que les extrêmes sont des utopistes complètement à la masse, que l'écologie n'est pas un parti (on peut être d'extrême droite ET écolo, alors pourquoi en faire un parti - de gauche généralement - ?), qu'on s'en fout qu'il y ait plus d'hommes que de femmes dans une même assemblée/association/organisation, etc.

   Voilà, je suis au stade 1 de l'évolution de l'homo politicus... L'homme de Cro-Matignon, c'est (encore) moi. Pour vous convaincre, sachez qu'il n'y a pas si longtemps que cela, je croyais qu'un QG de campagne était un quartier général situé en zone rurale... Je crois qu'il vaut mieux que je ne vote pas, en fait.

Cro-Matignon... Cro-Tamignon... Cro-Magnon... Cro-Mignon... Gno-Macron... Pro-Macron... Tiens... et si j'avais mon candidat du second tour ?

Evolution de l'homme

21 avril 2017

Pour qui voter dimanche ?

À J-2, ayé, j'ai les professions de foi des candidats, et je m'y mets.
(...)
C'est mal barré, après avoir lu la moitié d'une feuille, j'ai déjà envie de retourner pioncer.
Je décide de ne lire que le slogan de chaque candidat.

1 - Debout la France : pas de bol mon gars, t'es assez beau gosse, mais c'est en lisant la moitié de ton programme que j'ai eu envie de me recoucher...
2 - Remettre la France en ordre : ouh la la... déjà que j'ai du mal avec mon bureau et mon placard à chaussettes, ça me donne le vertige ! Next.
3 - Nos vies, pas leurs profits : moi aussi je t'aime, mon poutounours mal rasé.
4 - Se libérer de l'occupation financière : m'en parle pas, j'ai moi même un mari comptable. On est cerné mon pauvre vieux !
5 - Une volonté pour la France : parle plus fort, ça fait gling gling gling (bruit de casseroles) derrière toi !
6 - Le temps est venu : désolée, mais c'est pas ça les paroles. C'est pas "le temps est venu", c'est "voici venu le temps" (des rires et des chants). Quand on se présente, on révise ses classiques, et on ne plaisante pas avec le générique de L'Île aux enfants. Non mais.
7 - Faire battre le coeur de la France : génial, tu vas rediffuser Les Feux de l'amour en VOST ?
8 - La Force du peuple : lâche-toi mon coco, nunc est bibendum.
9 - Faire entendre le camp des travailleurs : Arlette, sors de ce corps !
10 - Un choix historique : la même ; hier soir, en ouvrant mon frigo, je me disais : saucisses/lentilles ou poulet/ratatouille ?
11 - La France doit être une chance pour tous : C'est vrai, parce que comme dirait l'autre, nous sommes tous égaux, mais certains plus que d'autres...

Euh... finalement, je vais faire un Chifoumi.

Elections présidentielles

18 avril 2017

Immunité parentale

Mail à l'attention de l'équipe pédagogique d'une classe de 3ème :

"Mesdames, Messieurs,
Comme chaque année, je souhaiterais rencontrer les enseignants de ma fille Patricia afin de m'assurer que..."  Et bla bla bla et bla bla bla.

  
Par retour de courrier, j'interroge la maman en lui demandant si ce mail s'adresse à tous les enseignants car, précisément en musique, sa fille a de très bons résultats, que tout va bien, et que je ne juge pas nécessaire de la rencontrer (il y a deux réunions parents-professeurs pour cela dans le courant de l'année et j'ai 450 élèves, donc d'autres chats à fouetter -hors cas particuliers bien entendu-).
   La mère insiste et me soutient que "si, c'est très important pour (elle) de rencontrer TOUS les professeurs". Et merde. Nous peinons à trouver un créneau commun. Nous nous entendons pour un matin à 7h45.
   Le jour J, après avoir bousculé le planning familial pour satisfaire cette maman, je fais le pied de grue dans le hall d'entrée du collège à 7h45 pétantes. 7h50... personne. 7h55... je commence à pester. 8h... je me décide à appeler la mère sur son portable (mon premier cours commence à 8h05), mais au même instant, elle déboule. Je suis légèrement énervée, m'avance vers elle en la prévenant que je n'ai plus le temps de la recevoir ; elle me demande qui je suis. Je me présente, et elle met la main devant sa bouche en inspirant et en m'annonçant qu'elle est désolée, mais qu'elle a complètement oublié notre RV, et que là, elle a RV à 8h avec un autre professeur.

   Et elle m'adresse un grand sourire en me lançant un : "C'est pas bien grave, parce que, de toutes façons, tout va bien en musique avec Patricia, non ?".

   On a le droit de tuer des parents d'élèves ou pas, j'ai oublié ?

th

 

16 avril 2017

A côté de la Pâque

Fiston2 : Dis, maman, est-ce que les mineurs, ils ont le droit de porter plainte contre leurs parents parce qu'ils les obligent à aller à la messe ou au musée ?

Daronne, en elle même : Ah ben quand même, il est redevenu normal. Ouf.

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12 avril 2017

Werizbraillane ?

   Bon, ben maintenant que mes ados sont devenus presque parfaits (du subjectif), il faut bien que je trouve d'autres sujets de conversation... Alors je vais vous raconter mes premiers pas dans une application iPhone sensée me faire faire des progrès en anglais.
   L'anglais et moi, ça avait pourtant bien commencé, et puis... les années lycée, l'insouciance de la jeunesse... j'ai fait ma seconde dans une salle digne d'une planche de Gotlib, assortie à la prof, avec boulettes incrustées au plafond, petits bonshommes de papier suspendus, tables gravées au compas, poèmes à réciter par coeur collés sur le dos de la chaise d'en face, j'ai subi ma première avec une prof-dragon à l'accent écossais à couper à la cornemuse, et j'ai déboulé en terminale avec l'auto-sentence suivante : je suis une bille en anglais. Blocage.
   Je télécharge l'application. Dans les paramètres, j'hésite, mais je ne mets pas "débutant", j'en ai fait 9 ans tout de même... Je choisis le programme de 15 minutes quotidiennes.
   Dans un exercice de traduction, je valide une réponse et l'appli me répond : "Il y a une faute de frappe dans ta réponse". Effectivement, j'ai écrit "beaf" au lieu de "beef", sauf que je n'ai fait aucune faute de frappe ; je croyais juste que ça s'écrivait comme ça. Va pour la faute de frappe, je ne veux pas lui briser son rêve.
   Je continue. A présent, je dois écrire en anglais une phrase prononcée en anglais. Je reçois comme réponse : "Ce n'est pas la bonne langue ! Tu dois écrire en anglais." Déjà, d'où on se connaît pour que tu me tutoies, hein ? We didn't keep sheep together j'te f'rais dire ! Et puis, comment ça, ce n'est pas la bonne langue ? Je suis précisément en train de t'écrire en anglais Ducon ! Je recommence. Même réponse. Je relis l'énoncé pour vérifier les consignes, mais c'est bien ça, je dois écrire en anglais une phrase prononcée en anglais. Je choisis le débit lent pour réécouter la phrase. Même combat.
   Je me rappelle alors un séjour à Londres, il n'y a pas si longtemps que cela, où j'avais décidé d'aller toute seule commander un café à emporter: - "Goude morninegue, aille woulde laïke eu longue caufi plise". - "Euh... can you repeat, please ?". Je m'exécute (le mot est faible) : "Goudmowning, aille wouldlaïke eu looongue côôôfi pliiise". A la troisième tentative, la nana me dit "Can you speak in english, please". J'en reste coite. Aillamfrozeune. Pour m'en sortir, je finis par commander "eukeupofti" et je réponds "no" à tout.
- Milk ?
- No.

- Sugar ?
- No.

Prends ça dans ta face, teykdissiniourfeyce. Je boude et je ne veux rien. Mon thé finit à la poubelle 5 mn plus tard (normal, à la base, je voulais un café).
M'en fous, demain, je télécharge l'application "Saznajte hrvatskih Srba sa Nicolas i kod Burnet" (Apprends le serbo croate avec Nicolas et Pimprenelle).
Et toc.

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8 avril 2017

Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?

   Alors là les amis, je ne sais plus quoi faire. Je ne comprends pas ce qu'il se passe, franchement. La première fois (voir billet du 24 février dernier), je me suis dit que c'était un moment d'égarement, mais là... deux fois en deux mois, ça fait beaucoup.
   Je vous explique : normalement, quand vous dites à des ados qu'on va visiter ou voir quelque chose (musée, site...), ils râlent, non ? Eh bien là, figurez-vous que déjà, à l'annonce de "l'excursion", ils avaient l'air assez content (c'est à ce moment là que j'aurais dû consulter), mais dans la voiture, les voilà-t'y pas qu'ils se remettent -comme la dernière fois- à être sympas et intéressants. On arrive là bas ; tout guillerets, ils escaladent la dune du Pilat. Arrivés au sommet, chacun part un peu où il veut. Fiston1 prend de magnifiques photos, Fiston2 s'éloigne, Filloute monte son cerf-volant. On admire le paysage époustouflant. La dune est déserte en plus, ce qui est rare et rend le moment d'autant plus exceptionnel. Mon téléphone sonne : Fiston2 me demande si on va rester longtemps. En mon for intérieur, je me dis : "ça y est, il veut déjà partir, zut". Que nenni, il me dit : "parce qu'en fait, quand on est venus là, je pensais que ça allait être pourri (Fiston2 reste Fiston2), mais finalement, j'aime trop. Je suis descendu sur la plage et j'ai marché très longtemps donc je suis loin ; le temps que je revienne, ça va prendre du temps".

   Mon coeur de maman va exploser de bonheur, je respire un grand coup et me dis que tout ce que "j'endure" depuis quelques mois est effacé en ce nouvel instant de grâce.

   En redescendant, Filloute s'y met elle aussi : "j'ai eu beaucoup de plus beau jour de ma vie dans ma vie, mais celui là, c'est un des meilleurs". En retrouvant son papa le lendemain (il bosse, lui ; il n'a pas autant de vacances que sa prof de femme), elle l'accueille d'un "Papa, je regrette tellement que tu ne sois pas été, que tu n'étais, que tu n'avais pas été (je l'aide un peu), que tu n'aies pas été avec nous pour tous les moments merveilleux qu'on a eus pendant ces vacances..."

   Le truc, c'est que j'avais pas prévu de devenir lyrique, dans ce blog, moi. Faut qu'ils se ressaisissent les gosses.
Bon sang, mais qu'est-ce qu'on a fait au Bon DIeu, vous me le dites ?

Pyla

 

2 avril 2017

Malaise Blaise

La semaine dernière, un élève de 5ème a perdu sa maman brusquement d'une crise cardiaque (la semaine d'avant, c'était une élève de 6ème qui avait perdu sa maman d'une grave maladie ; c'est gai chez nous...).
Ironie du sort ; en ce moment en 5ème, voici le contenu de ma séquence :
 - Ecoutes comparatives : la séquence médiévale du Dies irae, la Danse macabre de Liszt, La Mort de Brel
 - Chant : La Mort de Jacques Brel
 - Histoire des arts : Le Jugement dernier (image d'Épinal)

Comment fait-on dans ces cas là ?

Eh bé on accueille la classe avec un grand sourire, on annonce qu'en y réfléchissant bien, lors de la dernière séquence sur la musique d'Amérique du Sud, le travail aurait pu être approfondi et qu'on a eu une idée lumineuse pour améliorer l'accompagnement du chant. On sort les maracas, les claves, le tambourin, et on fait la teuf, nom de Zeus !

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