Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
magbleblog
ados
21 décembre 2016

Le PIZZA

Les observations du LASAGNE (lire les billets du 13 au 18 décembre dernier) m'ont incitée à mettre en place le PIZZA (Programme International pour rester Zen et ne pas Zigouiller son Ado), dont je vous livre ci-dessous quelques éléments. À chaque problème son PIZZA !

Pour tout ce qui est addiction aux écrans, le PIZZA Lexicolo-geek : nos experts vous conseillent de configurer le téléphone de votre ado en selectionnant l'anglais comme langue de présentation ; il révisera ainsi son vocabulaire technologique et sera un crack quand il passera son oral à HEC. Et puis, soyons franc, un ado à la maison, c'est mieux que le SAV d'Orange quand on a soi-même des problèmes d'ordinateur/téléphone/tablette/GPS, qu'on confond le WiFi et le Bluetooth et qu'on croit que le Cloud, c'est le parc à côté de la maison. Quant à ce que votre ado réponde au téléphone quand vous le souhaitez, si vous voulez avoir une chance, évitez dans la mesure du possible de l'appeler quand son portable est déchargé, qu'il est en train de jouer en ligne, qu'il passe sous le tunnel sous la Manche, qu'il est en mode avion et/ou que vous n'êtes pas sûr à 100% de bien avoir tenté de le joindre.

En ce qui concerne la nourriture, le PIZZA Tonique, c'est de la bombe : votre ado s'engage à toujours alimenter le stock de tomate/jambon/oeuf/fromage dans le réfrigérateur, pour satisfaire sa moindre petite faim. Ce n'est pas la panacée, mais c'est un pis-aller, si j'ose dire.

Enfin, pour le rangement, le PIZZA Quatre fromages vous facilitera la vie : vous convenez avec votre ado qu'au delà de quatre vêtements qui sentent le fromage et qui traînent dans sa chambre, c'est à lui de faire la lessive, d'étendre le linge, de le repasser et de le ranger.

 Avertissement : nous comptons sur votre collaboration pour permettre à la France de figurer en bonne place lors du prochain classement PIZZA !

Pizza

 

 

Publicité
Publicité
18 décembre 2016

Le LASAGNE (3)

Nouvelle étude du Laboratoire d'Analyse Socio-Anthropologique de la Génération Née avec les Ecrans (LASAGNE).
Observation number sfzwi
L'ado et le rangement
: un jour, alors que je m'étonnais de ne pas avoir lancé de lessive depuis plus de 24 heures, je jette un oeil dans le bac à linge : rien. Je regarde dans la chambre des Fistons : rien. Pas la moindre chaussette orpheline à l'horizon. Bizarre... Apercevant le lit en boule de Fiston2, je tente une mise à plat dudit lit, mais ma main heurte un gros monticule. Fiston2 dormirait-il encore ? Je soulève la couette et tombe sur un ÉNORME tas de linge sale. Pas moins de 18 vêtements en vrac. Résultat des courses : 3 lessives d'affilée. Je fais remarquer à FIston2 qu'en plus de ne pas être très hygiénique, ce n'est pas très pratique pour moi de gérer une si grande quantité de linge à la fois. Comme il a réponse à tout, il me rétorque qu'il pensait que c'était une bonne idée de tout me donner d'un seul coup (en gros, je lui devais une fière chandelle). Chacun son point de vue.

Dans un autre genre : j'avais déjà eu maintes fois l'occasion de remarquer que les objets que je laissais dans l'escalier ne montaient pas tout seul à l'étage. Innocemment, j'espèrais toujours que quelqu'un les y aiderait. Un jour, j'ai tenté une expérience : combien de temps un objet resterait-il dans l'escalier (en l'occurrence, un tube de dentrifrice dans son emballage, que Fiston2 m'avait demandé) ?
Au bout de deux jours, il n'avait pas bougé.
Au bout de trois, je l'ai posé deux marches plus haut : idem.
Alors, je l'ai mis au milieu de la marche. Trop sympa : personne n'a songé à marcher dessus, ils l'ont juste enjambé.
Quelques heures après, ils en ont eu marre de l'enjamber, ils l'ont mis sur le côté. Ado-rables !
À la fin de la semaine, de guerre lasse, je l'ai monté moi même.
J'ai retenté l'expérience avec divers objets (livres, cahiers, chaussures, rouleaux de PQ et même cadeau empaqueté) : le score affiche 100% de réussite.

À l'instar de l'oreille, l'oeil de l'ado aussi est sélectif. 
À mon avis, les organes sont de mèche pour passer automatiquement en mode économie d'énergie et se concentrer sur l'essentiel : les poils qui poussent.
J'vois qu'ça...

thumb_IMG_2151_1024

16 décembre 2016

Le LASAGNE (2)

Suite de l'étude du Laboratoire d'Analyse Socio-Anthropologique de la Génération Née avec les Ecrans (LASAGNE).

Observation number two
L'ado et la nourriture
: depuis qu'il est né, vous avez pris soin de donner de bonnes choses à manger à votre enfant. Vous l'avez peut-être allaité, puis vous lui avez préparé de bonnes petites purées maison, vous avez fait attention à ce qu'il ne mange pas en dehors des repas, vous avez interdit les sucreries hors fêtes d'anniversaire... Il est aussi forcément passé par la phase nouille (je parle de la nourriture, pas de lui !). Puis, tout d'un coup, votre préadolescent entre au collège, et là, c'est le règne des BONBONS. À croire que c'est l'engrais nécessaire aux poils qui poussent. Une sorte de bulle sucrée dans un monde de brutes. Un passport social aussi :
- Eh, bidule, tu veux un bonbon ? J'ai un paquet de "Têtes brûlées" (plus piquant, tu meurs).
- Eh, machin, si je te donne une "Langue qui pique" (plus acide, ça troue), tu me laisses copier sur ta feuille s'teuplaît ?
Oui, parce que la mode de cette génération, c'est au piquant et au dégueu. Même la marque Jelly Bean s'y est mise, qui a sorti un concept soi-disant ludique qui consiste à mettre dans la même boîte deux bonbons d'une même couleur pour deux goûts différents  : un goût classique (banane, pêche...) et un goût horrible (dentifrice, fromage moisi ou... vomi !). Véridique. Présenté sous forme de jeu, on fait tourner une roulette qui indique une couleur à piocher ; vous avez donc une "chance" sur deux de tomber sur le bonbon dégueu. Youpi qu'est-ce qu'on s'amuse. Bref.

Vient le temps de l'Adolescence. Et là : accrochez-vous. Déjà, ils prennent leur bol de céréales à l'heure où vous préparez votre rôti de veau. Et puis l'Ado a faim. Tout le temps. Beaucoup. Et quand il a faim, il FAUT qu'il mange.
C'est une sorte de journée continue de la bouffe.
11h30 : p'tit déj.

12h30 : déjeuner (ils ne resservent que 2 fois de pâtes parce que quand même, ils viennent juste de finir leur petit-déjeuner).
14h : comme on n'a pas beaucoup mangé à midi, on vient prendre un petit truc dans le frigo.

16h15 : y'a quoi pour le goûter ?
17h30 : Maman, on va à la boxe, qu'est-ce qu'on peut manger avant ?
19h : Maman, on rentre de la boxe, qu'est-ce qu'on peut manger après ?
19h30 : dîner (ils ne resservent que 2 fois de lentilles parce que quand même, ils viennent juste de finir leur encas post-boxe).
21h30 : je viens de finir mes devoirs et je n'ai pas beaucoup dîné, est-ce que je peux manger quelque chose ?
Faim de l'observation number two.

Jelly Bean

13 décembre 2016

Le LASAGNE (1)

Loin de me calmer après la défection de ma candidature à la présidentielle, j'ai la patate comme jamais.
J'ai même décidé de créer un Laboratoire d'Analyse Socio-Anthropologique de la Génération Née avec les Ecrans (LASAGNE). Je pourrai ainsi faire part de mon expérience de daronne d'ados et de mes observations en milieu naturel.

Observation number ouane
L'ado et les écrans : l'Ado n'est peut-être pas né avec un écran dans les mains, mais dès qu'il en a eu un -à l'adolescence généralement- c'est devenu une extension de lui-même, une sorte de doudou. Quand j'observe mes Fistons, je constate qu'ils arrivent à tout faire d'une seule main, l'autre étant occupée par le téléphone portable.
- Ils petit-déjeunent avec leur téléphone : "Ben quoi, on répond aux messages de la nuit, puisque tu veux pas qu'on dorme avec notre portable" (j'ai oublié de préciser que je suis la méchante daronne qui empêche ses enfants de dormir avec leur portable, quand ce dernier affiche parfois des messages reçus à... 3 h du matin !).
- Ils vont aux toilettes avec leur téléphone : "Attends deux minutes maman, je suis aux toilettes" (il y a peut-être une application PQ dont j'ignore l'existence...). En vrai, ça dure 45 minutes.
- Ils prennent un bain avec leur téléphone : "Mais maman, je regarde le dernier épisode de la saison 3 !" (Eh ! Ils parlent peut-être des Quatre Saisons de Vivaldi !).
- Ils descendent les poubelles avec leur téléphone : "Normal, j'ai reçu un Snapchat".
- Ils font les devoirs avec leur téléphone : Maman, tu sais quoi ? Le prof de maths, il a pompé ses exos sur internet, mais il s'est trompé dans l'énoncé ! (Fiston, tu sais quoi ? T'as pris la correction sur internet, et tu te permets des réflexions !)

Mais surtout, je rencontre un problème de taille : quand je leur téléphone, ils ne répondent JAMAIS.
Je crois bien que je me suis fait entuber sur ce coup là.
Arguments au choix (barrer les mentions inutiles) :
- J'avais plus de batterie (- Dingue, malgré ta batterie portable rechargée ce matin ?).
- J'étais en train de jouer en ligne, si j'arrête, ça me fait perdre tout le jeu (- Et moi ça me fait perdre toute patience).
- Je captais pas (- T'étais dans le tunnel sous la Manche ou quoi ?).
- J'étais en mode avion (- Moi, je vais passer en mode fusée bionique, tu vas voir).
- Ah bon, t'as appelé ?
(ARGHHHHHHHHH !!!)

Ecran

2 décembre 2016

Mannequin Challenge

   Il faut bien vivre avec son temps et essayer de comprendre ce qui se passe sur notre bonne vieille terre. Ainsi, le Mannequin Challenge est un phénomène de société - éphémère, sans aucun doute (ça se trouve, alors que vous êtes en train de me lire, bim, c'est déjà fini) - qui se propage à vitesse grand V.
   Le principe : filmer une scène de groupe où tout le monde se fige en un seul plan séquence ; "faire la statue", en somme. La vidéo sera ensuite généralement diffusée sur les réseaux sociaux, accompagnée d'une musique dédiée, celle d'un groupe de hip-hop américain.
   Le phénomène est né chez les adolescents, mais le virus a gagné les adultes : politiques, artistes, sportifs... tout le monde s'y met ! Autant dire que les ados vont laisser tomber ça vite fait : l'ado déteste qu'on marche sur ses plates-bandes pleines de semis de poils qui poussent.

   Pour ne pas mourir idiote, j'ai accepté d'en faire un avec mes élèves, en cours de musique ; ne me demandez pas ce qu'un Mannequin Challenge vient faire dans mes cours, la motivation ne serait pas spécialement pédagogique. On pourrait à peine faire passer cela pour une mise en pratique de la réforme du collège, sous couvert d'un EPI...
Mais j'ai mes propres arguments en faveur de cette pratique :
1 - Déjà, il me fallait un groupe pour expérimenter ça, et qui, mieux qu'une classe, représente un groupe ?
2 - Ces secondes de silence, mmm... c'était si bon... et c'est si rare en classe !
3 - Fallait les voir, les élèves, jouer le jeu : partition et bouche ouvertes, deux qui font mine de bavarder, deux qui se font passer un petit papier en douce, un au pupitre, un à la batterie, moi au piano...
4 - Parfois, les ados font des trucs très... extrêmes (binge drinking ou autres...), alors quand ils me demandent de faire quelque chose proche de la performance artistique, non violent, ludique, fédérateur... j'approuve !

   Je reconnais avoir été assez fascinée en visionnant ces happenings : c'est comme une promenade en 3D dans un monde immobile, façon musée Grévin. On est tenté de saisir quelqu'un qui ne jouerait pas le jeu ou qui aurait trahi son immobilité par un petit geste involontaire.

  
L'autre jour dans mon salon, j'ai eu une révélation : le Mannequin Challenge, chez moi, c'est tous les week-ends : filmez ma famille le matin avant midi, personne ne bouge. Je vous jure c'est naturel, réalisé sans trucage !

Mannequin challenge

 

Publicité
Publicité
18 novembre 2016

Machienne : les présentations

Machienne est la chienne de la famille. Pourquoi un chien alors que j'avais juré que je n'en aurais jamais ?
Un phénomène paranormal, peut-être. Et puis Fiston2 a ses raisons que la raison ignore.

   Niveau ménagerie, on avait déjà donné dans le poisson rouge (suicidé du bocal), les hamsters (morts à la date de péremption), on a zappé la case chat (Fiston1 est allergique), et comme on n'est pas trop NAC à la maison, le chien s'est imposé naturellement.

   Je vous passe l'étape SPA et ses doux euphémismes figurants sur les fiches descriptives des animaux, genre Éducation à revoir (tu lui dis "Assis !", il te saute dessus), Propreté non assurée (préparez la serpillère pendant les 3 prochains mois), Sociabilisation en cours d'acquisition (il grogne sur tout ce qui bouge), Tempérament joueur (planquez toute chaussure à 10 kms à la ronde)... Bref, Machienne m'a tapé dans l'oeil parce qu'elle avait l'air calme. Elle vient de Guadeloupe et effectivement, elle est feignasse calme. Et puis, elle était petite, c'est ce qu'on souhaitait : "Oui oui, euh... non, elle ne grandira pas trop" qu'y disaient (elle pèse 25 kgs au bas mot).

   On dit "une vie de chien" pour décrire une vie misérable, mais qui a déjà eu un chien domestique sait que c'est une contrevérité ! Observez un chien 24 heures et vous saurez qu'un chien n'a absolument pas une vie de chien ! C'est même une belle leçon de vie. Le chien, il a faim : il mange. Il a soif : il boit. Il est fatigué : il dort. Belle-maman arrive : il lui sent le derrière. Il veut sortir : il se met devant la porte. Tu ne veux pas sortir : il attend devant la porte. Carpe horam, telle est sa devise.

   Machienne a une oreille incroyable, mais sélective : si tu lui dis "Tapis !" alors qu'elle est montée sur le canapé interdit, elle fait mine d'être en sommeil profond, mais si tu déposes délicatement la moitié d'un bout de jambon dans sa gamelle, elle se réveille d'un bond. Fascinant.

   À vrai dire, le parallèle avec les z'ados est tentant (pour l'oreille sélective, c'est même bluffant : mes z'ados entendent très bien quand je dis "À table !", mais pas du tout quand je dis "Vous pouvez aller vider les poubelles SVP ?"), à un détail près : ils ne sentent pas encore le derrière de leur grand-mère quand elle vient à la maison. Ouf.

Machienne

7 octobre 2016

Éducation positive : bilan

Nous sommes au regret de vous annoncer que, suite à un syndrome d'épuisement physique et mental lié à un excès de stress et de manque de considération, dû à la blonde qui prenait deux places avec son gros 4x4 de merde sur le parking de Auchan pour pas qu'on lui raye sa jolie peinture de merde et qui ne sait pas conduire (lire le billet "Education positive : TP n°3"), notre blogueuse est dans l'incapacité d'assumer le dernier jour du stage.

Elle a besoin de repos et je vous prierai de ne pas la déranger pendant quelques jours. Merci.

Pouce bandé

 

 

6 octobre 2016

Éducation positive : TP n°3

En ce 4ème et avant-dernier jour de stage, nous allons aborder le sujet qui nous rassemble sous un angle un peu différent.
Ce volet de stage pourrait s'appeler "Éducation positive : l'exception" ou encore "Éducation positive : faut pas pousser mémé dans les orties non plus".
En effet, Sophie Benkemoun peut bien dire ce qu'elle veut, il y a un endroit où les principes de cette éducation sont absolument inapplicables : la voiture. Le No man's land de toute courtoisie.

Au mec qui se gare devant votre garage, vous empêchant de sortir alors que vous êtes à la bourre et que vous avez cours dans 10 mn, êtes-vous capable de dire quand il revient : Mon bon Monsieur, vous avez raison, votre temps est sans doute plus précieux que le mien (c'est un invité, ne l'oubliez pas). Allez-y, je vous en prie. Ça a dû être difficile à vivre pour vous, de ne pas trouver de place au moment où vous l'auriez souhaité (le fameux miroir émotionnel). Vous me direz, je n'avais qu'à partir plus tôt franchement, voilà ce que c'est que d'être à la bourre, sotte que je suis, ha ha ha ! Mais oui, après vous... je n'en ferai rien...
Avouez : un doigt, ça défoule davantage (le tout sans ouvrir la bouche, comme ça, on évite les paroles blessantes, déplorables pour l'estime de soi)
Conseil : pour le doigt, attendez néanmoins que le conducteur vous ait laissé sortir, parce que sinon, vous allez la fermer votre bouche. Pour l'éternité.

Et le gars qui déboite sans prévenir, hein ? Il lui arrive quoi au mec qui déboite sans prévenir ? Il a le même clignotant que Monnome ou quoi ? JE SUIS PAS DANS TA TÊTE DUCON POUR SAVOIR SI TU VEUX ALLER À GAUCHE OU À DROITE BORDEL ! T'ES PAS TOUT SEUL SUR TERRE !
Précision : au rez de chaussée, le vouvoiement n'existe pas.

À la blonde qui prend deux places avec son gros 4x4 de merde sur le parking de Auchan pour pas qu'on lui raye sa jolie peinture de merde et qui ne sait pas conduire, on lui fait quoi pendant qu'elle est allée se faire manucurer les cheveux au laser, hein ? Eh ben, à la blonde qui prend deux places avec son gros 4x4 de merde sur le parking de Auchan pour pas qu'on lui raye sa jolie peinture de merde et qui ne sait pas conduire, et ben on prend sa petite clé de petite voiture de prof de merde, et on lui raye sa voiture, VOILÀ CE QU'ON LUI FAIT, À CETTE CONNE, COMPRIS ?
(Avertissement : ouh la la, elle n'a plus l'air de blaguer, la blogueuse, là !)

Méfiez-vous, je suis même plus au rez-de-chaussée là, vous voyez ; je suis descendue à la cave.
Pire, je suis en enfer !
ARGGGHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!

oui-oui

PS : Ganesh, fais pas l'innocente : tu n'as pas de 4x4 et tu n'es pas blonde, mais je sais que tu te gares sur deux places sur le parking de Auchan pour pas qu'on abime ta voiture, c'est toi qui me l'as dit. ALORS ÇA SUFFIT COMME ÇA MAINTENANT !

5 octobre 2016

Éducation positive : TP n°2

Bienvenue pour cette 3ème journée. Sympa ce stage sur l'éducation positive, n'est-ce pas ?

Sophie Benkemoun conseille l'écoute empathique plutôt que le jugement, les critiques ou les conseils, pour accueillir les émotions de l'enfant.
Un moyen très simple peut vous y aider : imaginez que la personne que vous avez en face de vous est un invité. La conférencière prenait l'exemple suivant : est-ce que vous diriez à quelqu'un qui part de chez vous en oubliant ses lunettes : "Et alors, tu peux pas faire attention (conseil) ? À chaque fois que tu viens ici, tu oublies quelque chose (critique), c'est pas possible (jugement) ! Ta soeur, quand elle vient, elle n'oublie rien, elle, au moins (comparaison = mauvais pour l'estime de soi) !".

Imaginons : rappelez-vous le jour où Fiston2 a renversé de la pulpe de groseille partout dans la cuisine (lire le billet "Céréales killer" du 13 septembre dernier), j'aurais dû lui dire : "Je comprends ton mal-être, tu dois avoir très mal à ton doigt parce que tu t'es brûlé avec le grille-pain. C'est vrai, il n'y avait plus de céréales, donc tu as été obligé de te faire griller une tartine, mon pauvre... Ta douleur aura sans doute engendré ce geste malencontreux qui t'a fait renverser le pot de jus de groseille et saloper toute ma cuisine permis de redonner à ce lieu de vie la fantaisie qui lui sied. Et maintenant, ben voui, tu souffres trop pour aller acheter des céréales pour ton petit-déjeuner, c'est normal mon chéri".
C'est sûr, c'est mieux que de dire "MEEEEEEEERDE, ça fait chier ! "  Une évidence.

La prochaine fois, je saurai également quoi dire à Fiston1, qui s'était mis à faire ses devoirs au moment où je lui demandais de faire les courses : "Mais oui mon garçon, je comprends ton empressement soudain à faire tes devoirs ; tu as sans doute dû te sentir en forte insécurité émotionnelle au moment où tu as ouvert ton agenda et que tu as vu tout le travail qu'il te restait à faire. Travail que tu n'avais pas spécialement anticipé parce que, et ce n'est pas de ta faute, ton premier étage est encore en construction et tu n'as pas encore la capacité d'avoir le recul nécessaire pour t'organiser un tant soit peu à l'avance. C'est ballot, ça tombait juste au moment où je te demandais d'aller chercher des céréales. Tu iras une autre fois, ne t'inquiète pas.". Certainement moins traumatisant que : "Bon sang, mais c'est pas vrai, c'est encore moi qui vais devoir y aller (j'ai trop fait ma victime ce jour là) !".

Education-positive

PS : N'empêche, mon éducation à moi aussi elle a fonctionné : en utilisant moins de mots, mais des plus gros, il y est allé finalement, les acheter, ses céréales (j'ai même eu un verre de jus de groseille gratos avant) !

4 octobre 2016

Éducation positive : TP n°1

Bonjour, et bienvenue pour le 2ème jour de notre stage en accéléré sur l'éducation positive.

Le Dr. Sophie Benkemoun nous rappelle que, si toutes les émotions sont légitimes, tous les comportements ne sont pas acceptables. Chaque acte que l’on pose a des conséquences, positives ou négatives. Si un enfant ne respecte pas la limite, il y a des conséquences ; elles doivent avoir un lien direct avec ce qu'il s’est passé, afin d'être constructives. On peut également donner le choix à l'enfant, dans un cadre défini, pour qu'il assume la conséquence de ses actes, en quelque sorte.

Toute éducationnée positivement que je suis, je décide de mettre en pratique plusieurs "trucs" en classe dès le lendemain. Et ça fonctionne !

À un élève qui bavarde avec un autre, je dis : "Kevin, tu as deux solutions : soit tu continues à bavarder avec ton voisin (comportement) et je serai obligée de te changer de place pour pouvoir continuer mon cours (conséquence), soit tu restes à côté de lui en te taisant, c'est TOI qui choisis". Il se tait immédiatement : magique !

Je retente le coup à l'heure d'après : "Laetitia, tu as le choix : soit tu apportes ton cahier la prochaine fois pour pouvoir travailler convenablement, soit tu reviendras copier ta leçon pendant une heure de colle parce que c'est le "tarif" que j'applique pour trois oublis de cahier, et tu l'as déjà oublié deux fois. TU choisis". Elle semble tout à fait d'accord avec cette logique : formidable !

Je ne leur ai pas encore fait le coup de la maison à deux étages. Vendredi après-midi, en dernière heure de la journée, après m'avoir poussée à bout, Jules m'en donne l'occasion : à sa énième provocation, je lui rétorque avec une compassion teintée de cynisme vitriolé, depuis mon rez-de-chaussée à moi : "non mais t'inquiète, c'est normal que tu réagisses comme ça, t'es pas fini".
(...)
Boooouuuuuhhhhh ! J'y arriverai jamais !

Education +

PS : le premier qui me fait une réflexion (comportement) s'en prend une (conséquence).

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 > >>
magbleblog
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 34 799
Newsletter
Archives
Publicité