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adolescence
5 octobre 2016

Éducation positive : TP n°2

Bienvenue pour cette 3ème journée. Sympa ce stage sur l'éducation positive, n'est-ce pas ?

Sophie Benkemoun conseille l'écoute empathique plutôt que le jugement, les critiques ou les conseils, pour accueillir les émotions de l'enfant.
Un moyen très simple peut vous y aider : imaginez que la personne que vous avez en face de vous est un invité. La conférencière prenait l'exemple suivant : est-ce que vous diriez à quelqu'un qui part de chez vous en oubliant ses lunettes : "Et alors, tu peux pas faire attention (conseil) ? À chaque fois que tu viens ici, tu oublies quelque chose (critique), c'est pas possible (jugement) ! Ta soeur, quand elle vient, elle n'oublie rien, elle, au moins (comparaison = mauvais pour l'estime de soi) !".

Imaginons : rappelez-vous le jour où Fiston2 a renversé de la pulpe de groseille partout dans la cuisine (lire le billet "Céréales killer" du 13 septembre dernier), j'aurais dû lui dire : "Je comprends ton mal-être, tu dois avoir très mal à ton doigt parce que tu t'es brûlé avec le grille-pain. C'est vrai, il n'y avait plus de céréales, donc tu as été obligé de te faire griller une tartine, mon pauvre... Ta douleur aura sans doute engendré ce geste malencontreux qui t'a fait renverser le pot de jus de groseille et saloper toute ma cuisine permis de redonner à ce lieu de vie la fantaisie qui lui sied. Et maintenant, ben voui, tu souffres trop pour aller acheter des céréales pour ton petit-déjeuner, c'est normal mon chéri".
C'est sûr, c'est mieux que de dire "MEEEEEEEERDE, ça fait chier ! "  Une évidence.

La prochaine fois, je saurai également quoi dire à Fiston1, qui s'était mis à faire ses devoirs au moment où je lui demandais de faire les courses : "Mais oui mon garçon, je comprends ton empressement soudain à faire tes devoirs ; tu as sans doute dû te sentir en forte insécurité émotionnelle au moment où tu as ouvert ton agenda et que tu as vu tout le travail qu'il te restait à faire. Travail que tu n'avais pas spécialement anticipé parce que, et ce n'est pas de ta faute, ton premier étage est encore en construction et tu n'as pas encore la capacité d'avoir le recul nécessaire pour t'organiser un tant soit peu à l'avance. C'est ballot, ça tombait juste au moment où je te demandais d'aller chercher des céréales. Tu iras une autre fois, ne t'inquiète pas.". Certainement moins traumatisant que : "Bon sang, mais c'est pas vrai, c'est encore moi qui vais devoir y aller (j'ai trop fait ma victime ce jour là) !".

Education-positive

PS : N'empêche, mon éducation à moi aussi elle a fonctionné : en utilisant moins de mots, mais des plus gros, il y est allé finalement, les acheter, ses céréales (j'ai même eu un verre de jus de groseille gratos avant) !

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4 octobre 2016

Éducation positive : TP n°1

Bonjour, et bienvenue pour le 2ème jour de notre stage en accéléré sur l'éducation positive.

Le Dr. Sophie Benkemoun nous rappelle que, si toutes les émotions sont légitimes, tous les comportements ne sont pas acceptables. Chaque acte que l’on pose a des conséquences, positives ou négatives. Si un enfant ne respecte pas la limite, il y a des conséquences ; elles doivent avoir un lien direct avec ce qu'il s’est passé, afin d'être constructives. On peut également donner le choix à l'enfant, dans un cadre défini, pour qu'il assume la conséquence de ses actes, en quelque sorte.

Toute éducationnée positivement que je suis, je décide de mettre en pratique plusieurs "trucs" en classe dès le lendemain. Et ça fonctionne !

À un élève qui bavarde avec un autre, je dis : "Kevin, tu as deux solutions : soit tu continues à bavarder avec ton voisin (comportement) et je serai obligée de te changer de place pour pouvoir continuer mon cours (conséquence), soit tu restes à côté de lui en te taisant, c'est TOI qui choisis". Il se tait immédiatement : magique !

Je retente le coup à l'heure d'après : "Laetitia, tu as le choix : soit tu apportes ton cahier la prochaine fois pour pouvoir travailler convenablement, soit tu reviendras copier ta leçon pendant une heure de colle parce que c'est le "tarif" que j'applique pour trois oublis de cahier, et tu l'as déjà oublié deux fois. TU choisis". Elle semble tout à fait d'accord avec cette logique : formidable !

Je ne leur ai pas encore fait le coup de la maison à deux étages. Vendredi après-midi, en dernière heure de la journée, après m'avoir poussée à bout, Jules m'en donne l'occasion : à sa énième provocation, je lui rétorque avec une compassion teintée de cynisme vitriolé, depuis mon rez-de-chaussée à moi : "non mais t'inquiète, c'est normal que tu réagisses comme ça, t'es pas fini".
(...)
Boooouuuuuhhhhh ! J'y arriverai jamais !

Education +

PS : le premier qui me fait une réflexion (comportement) s'en prend une (conséquence).

3 octobre 2016

Éducation positive : présentation

Bonjour et bravo ! Vous n'avez rien demandé, mais vous avez été selectionnés pour un stage intensif de 5 jours sur l'éducation positive, pendant lequel nous développerons dans un premier temps la théorie, dans un deuxième temps la pratique.

Pourquoi ce stage ? La semaine dernière, j'ai assisté à une conférence de Sophie Benkemoun (fondatrice de l'Atelier des parents) sur l'éducation positive. J'ai hésité à y aller, parce que j'avais déjà lu beaucoup de choses sur le sujet (t'as qu'à voir le résultat), puis je me suis dit que ça me servirait non seulement pour la vie de famille mais aussi pour le boulot. La soirée rentable, quoi.

Pour faire court : Sophie Benkemoun compare le cerveau à une maison à deux étages. En bas : le rez-de-chaussée (réflexes et émotions), acquis dès la naissance, en haut : le premier étage (réflexion, sens moral, empathie, etc), en développement jusqu'à 25-26 ans environ.
Déjà, je comprends mieux l'expression "elle n'a pas la lumière à tous les étages".
En outre, je pense à toutes ces personnes qui ont des maisons de plain-pied...
Donc, pas la peine de donner des conseils, de juger ou de critiquer un ado à l'âge des poils qui poussent, le maçon n'est pas encore arrivé pour l'extension du premier étage (pour mes z'ados, j'ai envie de prendre Monsieur Ribeiro, pour sa double expertise en bâtiment et en poil).

C'est ainsi que, perdue dans mes pensées sur les bienfaits de l'exploitation de ses propres enfants, mineurs de surcroit, tandis que ma fille me masse le dos et les cheveux, j'explique à Monnome le coup de la maison à deux étages et des différentes parties du cerveau. Je m'interromps pour demander à Filloute (laquelle n'a pas perdu une miette de notre conversation) : Mais où as-tu appris à masser si bien, toi ? Et elle de me répondre : Ben, dans mon cerveau ; mais là maman, on n'est pas au rez-de-chaussée, on est dans la catégorie "gratte-ciel" ! Je l'aime.
En fait, c'est elle qui m'élève positivement.

Demain, exercice pratique n°1 (ça vaut son pesant de cacahuètes*).

Education ++

 * C'est pas vrai, mais j'aime bien cette expression

27 septembre 2016

La théorie des poils qui poussent

Forte de mon expérience de daronne d'ados, j'ai élaboré ces derniers mois une théorie : la théorie des poils qui poussent ® pour expliquer la nonchalance des jeunes à cet âge : ils sont fatigués par la poussée pileuse.
Mais une question demeure, que nous nous posons tous : pourquoi sont-ils fatigués la journée plutôt que la nuit ?
Là, mon esprit scientifique (aussi affûté que l'estimation douteuse que j'ai pu faire de la distance qui séparait ma voiture de ce putain de mur de garage l'autre jour en allant bosser et qui ne m'a malheureusement pas permis de négocier la sortie aussi bien que je l'aurais souhaité en mon for intérieur, me donnant l'occasion par là même de relooker tout le côté droit de ma voiture), mon esprit scientifique disais-je, m'amène à supposer que les poils préfèrent sortir le jour parce que ça fait déjà un bail qu'ils sont enfermés sous l'épiderme dans le noir et qu'ils ont bien envie de se dorer la pilule au soleil tranquilou-bilou.
Et puis adolescent, ça vient du latin "adolescere" qui signifie "grandir vers", alors, c'est bien ce que je disais : plus qu'un état, l'adolescence, c'est un processus, et le processus est le suivant : les poils grandissent vers (la lumière ?).

Poil qui pousse

 

 

13 septembre 2016

Céréales Killer

Il n'y a plus de cérales pour le petit-déjeuner de Fiston1 & Fiston2.
Le constat est fait depuis 3 jours.
Je suggère aux z'ados d'aller se ravitailler à côté.
La suggestion est faite depuis 3 jours.
Rien ne s'est passé depuis.
Je réitère la suggestion.
Personne ne bouge.
Devant mon insistance, Fiston1 se met à faire ses devoirs, ce qui lui permet de dire : "Ben non Maman, je fais mes devoirs" (pas con le gosse : pour les parents, c'est un argument qui ne souffre aucune contre-argumentation).
Je me tourne vers Fiston2 : le malheureux s'est brulé le doigt en sortant une tartine du grille-pain ; à l'entendre, c'est la fin du monde ; il ne peut absolument plus bouger le petit doigt (au sens propre, comme au figuré), sauf quand je lui propose de venir goûter le jus de groseille que je viens de concocter. En prenant le récipient, il le renverse. Ma cuisine devient maculée d'une pulpe rouge sang.
Il nettoie.
Je gueule.
Puis, en prenant un verre pour se verser le fameux jus de groseille (enfin, ce qu'il en reste...), il en fait tomber deux qui se brisent en mille morceaux. Si un fakir était passé par là (à dire vrai, ça fait longtemps que j'en ai pas vu dans le coin, mais bon, sait-on jamais...), il aurait pu venir marcher pieds nus dans ma cuisine pour développer une connexion entre son corps et son esprit.
Il balaie (Fiston2 pas le fakir).
Je gueule.
Il devient insolent.

Je culpabilise et je me trouve nulle comme maman d'ado.
Je fonce sur l'ordi pour écrire cet article et calmer mes nerfs.
Fiston2 arrive gentiment avec un verre de jus de groseille pour "rétablir le contact".
Il m'apporte le jus de groseille dans... un photophore.
Je l'aime.
Pour les céréales, je laisse tomber. Ils peuvent aller se les carrer où je pense. Après tout, c'est pour eux, pas pour moi.

Ben du coup, j'vous jure, Fiston2 est en train de faire les courses !

Céréales

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22 juin 2016

Les musées expliqués aux parents

Fiston2 à Daronne : "Mais pourquoi tu m’obliges à aller au musée Maman ? Même une fois pas an c’est trop." (Silence de Daronne)
"Ça fait chier les musées (vous aurez l'occasion de vous en rendre compte plus tard, Fiston2 passe du langage soutenu au langage familier avec une aisance déconcertante), c’est pour les vieux. J’ai pas envie d’y aller, c’est nul. Pourquoi on y va ?" (Re-silence de Daronne)
"Maman, réponds, pourquoi on va au musée ? Ça fait chier !" (Exaspération silencieuse de Daronne. Ça commence à fumer. Elle songe à demander la Médaille du Mérite Agricole pour avoir gardé son sang froid en emmenant Fiston2 au musée.)
"Pourquoi les parents, ils obligent leurs enfants à aller dans des endroits nuls ? À quoi ça sert la culture ?" (Explication de Daronne)
Fiston2 : "Ben oui, mais alors, ça, c’est valable parce qu’il y a des gens cultivés et des gens pas cultivés, mais si tout le monde arrête de se cultiver, plus personne n’est cultivé, et comme ça, on oublie la culture et les gens ne savent pas qu’ils ne sont pas cultivés."
(Admiration de Daronne face à cette logique imparable. Désespoir de Daronne face à cette logique imparable. Finalement, c’est la Légion d’honneur qu'il lui faut.)

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20 juin 2016

Bienvenue en Adolescence !

     Il y a quelques années, une amie est arrivée chez moi au bord de la crise de nerf, en me racontant les frasques de sa fille aînée qui venait de mettre un pied dans l’adolescence. J’écoute, je juge, j’anticipe, je flippe, puis me dis que j’ai encore le temps avant que les miens y entrent, s’ils y entrent un jour, parce qu’avec l’éducation qu’ils ont reçue, nom de Zeus, il n’y a pas de raison, ils sont parés pour la vie.
Et quelques années plus tard, brusquement, Fiston1 entre dans l’Adolescence. Un jour effectivement, au lieu de se peigner en 30 secondes avec un pétard, il reste 7’30 dans la salle de bain, peigne à la main, à se mirer sous toutes les coutures. Deux jours plus tard, j’achète le premier tube de gel, dont l’intensité va augmenter au fil des mois : Force 1 (Effet mouillé), Force 2 (Strong), Force 3 (Sculpt Force XXL), puis 4 (Extra Strong Power Force de la mort qui tue), 5, 6, etc. C’est l’échelle de Richter version gels coiffants. Je deviens incollable (contrairement aux cheveux de mon fiston).
Quand, quelques mois plus tard, Fiston2 s’y met aussi, ma salle de bain ressemble à une succursale de Jean-Louis David : tailles, marques, forces… faites votre choix mes enfants. Un an après, face à mon questionnement métaphysique sur les tube
s qui semblent comme neufs, Fiston1 et Fiston2 me rétorquent de concert : « Quoi ? Le gel ? Mais c’est nul Maman, ça fait une éternité qu’on n’en met plus ! ». Et hop, poubelle, merci, au revoir.

Et qu’on ne vienne pas me bassiner avec la testostérone. L’entrée en Adolescence (ça devrait être un pays de l'Union Européenne, tiens), ça passe par le gel.

images

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